Vous aimez courir ? Cet article est pour vous ! Des applications pour le footing, il y en a plein. Mais lesquelles sont en tête de course ? Voici notre top 3 !

En deuxième position :  Nike+ Running

Les mesures

Temps de course, distance parcourue, vitesse, calories brûlées.

Les 5 +

En un mot : « motivation« .

• L’animation par le coach virtuel : à chaque fois que vous parcourez deux kilomètres, il interrompt la musique pour vous en avertir. Si, si, pour une fois, ça fait plaisir !
• L’application lance les « powersongs » que vous avez préalablement sélectionnées lorsque vous commencez à fléchir. Idéal pour se dépasser grâce à la musique !
• Des athlètes Nike vous envoient leurs encouragements via l’application. Par la même occasion, vous pouvez vous faire encourager par vos amis en partageant vos courses sur Facebook et Path. Ils intégreront peut-être à leur tour l’immense communauté Nike+ Running.
• Défis, trophées… Voilà de quoi stimuler autant les coureurs occasionnels que les sportifs de haut-niveau.
• Vous pouvez paramétrer des rappels de course quotidiens.

Le -

La version Android connait de nombreux bugs.

Informations

• Le suivi oral peut se faire en français.
• Nike+ Running est gratuite.
• L’appli est installable sur iPhone, iPod touch et iPad.

A lire aussi : Pub Apple, zoom sur 10 apps Quantified Self

Et vous, quelle appli utilisez-vous ? Qu’est ce que vous en pensez ? Dites-nous tout !

Source images

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Créée en 2008, Cityzen Sciences se spécialise dans la conception et le développement de textile intelligent. Imaginez, toute la technologie des bracelets connectés (et plus) intégrée dans un t-shirt !  Il vous sera maintenant possible de suivre votre température corporelle, rythme cardiaque, vitesse, localisation, etc. sur votre smartphone, grâce à des mini-capteurs intégrés au tissu de votre t-shirt D-Shirt Un premier produit grand public signé Cityzen Sciences qui n’a pas manqué de faire parler de lui au dernier CES de Las Vegas.

Cityzen Sciences est le projet pilote d’un programme plus large nommé Smart Sensing et qui a pour vocation de créer les textiles intelligents de demain. Les premières réflexions autour de Smart Sensing ont débuté en 2003 quand Jean-Luc Errant, Président et co-fondateur, s’est posé la question du suivi des activités physiques en conditions extrêmes (telles que la haute montagne ou la haute mer).

Contrairement à de nombreux « concurrents » qui ont choisi d’intégrer cette technologie dans des bracelets connectés, Cityzen Sciences a choisi le textile. Pourquoi ? Parce qu’il ont préféré privilégier l’intégration de la technologie dans quelque-chose que les gens ont déjà sur eux (ce qui est à priori le cas des vêtements, enfin… normalement :D), plutôt que de créer un nouvel objet.

Plus besoin de lancer son Runkeeper ou de mettre un bracelet quand vous partez courir. Tout est intégré dans votre t-shirt. Ca c’est ce qu’on appelle du « wearable » ! Bon certes, on a un problème pour la visualisation des données. Pas facile d’intégrer un écran sur un t-shirt (pour l’instant). Mais pas d’inquiétudes, il vous suffira de télécharger l’application mobile pour visualiser toutes les données récoltées.

Et pour tous les pragmatiques qui se posent déjà la question du lavage, ne vous inquiétez pas : le D-shirt résiste au lavage en machine

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Vous souhaitez vous lancer dans la grande aventure du quantified self, mais vous ne savez pas comment vous y mettre ? Voici quelques applications à votre disposition, qui vous aideront à vous familiariser avec cette pratique surprenante.

1) Sport

a) Runkeeper

Runkeeper est l’une des plus anciennes et performantes applications de Quantified self. Elle s’adresse aux coureurs et aux accros du footing, en leur offrant des informations détaillées sur leurs performances. Il prend en compte la distance, l’effort fourni, le nombre de calories brûlées…

Ce qu’on aime chez Tutti Quanti : Le retour des données grâce aux écouteurs, en pleine course.

b) Runtastic

Runtastic est un autre coach sportif, avec une interface plus épurée que Runkeeper. Elle s’adresse au même public et contient en gros les mêmes fonctions, mais tourne plus autour de son interaction avec le GPS. La version Pro (payante) contient plus de fonctionnalités que la version gratuite. Par exemple, vous pouvez vous faire suivre en direct par vos amis et votre famille pendant que vous courrez.

Ce qu’on aime : Le suivi en direct et la visualisation du trajet sur une carte 3D, qui permet de vraiment prendre conscience du chemin parcouru.

c) Zombies, run !

Zombies, run ! est une application ludique qui va transformer vos runs en course pour votre survie. Échappez aux monstres qui vous poursuivent et ramenez le nécessaire à la base pour aider un groupe de survivant. Chaque mission est unique et vous promets des courses de folie.

Ce qu’on aime : Le côté scénarisé qui ne laisse pas en plan la précision des mesures, elles sont simplement présentées de manière différente.

d) Endomondo

Endomondo est une appli de tracking sportif qui met l’accent sur le côté social. Elle bénéficie d’une grosse interaction avec les réseaux sociaux type Facebook ou Twitter, et vous aide à vous mettre en relation avec d’autres runners. Le tout sans sacrifier à la précision des autres applications : elle fait le boulot, et le fait savoir à tout le monde.

Ce qu’on aime : L’accent mis sur le social qui permet de ne plus avoir à s’entraîner tout seul.

e) Pacer

Une dernière application sportive, qui n’a rien de particulier sinon un design sobre et élégant. Elle enregistre vos performances, vous aide à trouver le bon rythme pour améliorer votre condition physique, et vous aide à surveiller votre diabète ou votre hypertension.

Ce qu’on aime : La précision impressionnante pour une application gratuite.

2) Vie courante

f) How are you feeling ?

Cette application vous donne la possibilité d’enregistrer votre humeur chaque jour, en créant votre propre code couleur. Ainsi, vous pouvez voir sur le long terme quels sont les moments où vous vous sentez le mieux, et les conditions de ce bien-être. Si vous vous découragez, l’application se charge de vous rappeler pour continuer votre analyse.

Ce qu’on aime : Le choix des couleurs qui vous permet d’étudier les données du premier coup d’oeil.

g) Good night’s Sleep alarm

Good Night utilise l’accéléromètre de votre smartphone pour détecter les différentes phases de votre sommeil. De cette manière, l’application choisi les phases les plus favorables pour vous réveiller dans les meilleures conditions. Il permet également d’enregistrer la qualité de votre sommeil dans le temps, et prendre de meilleures habitudes.

Ce qu’on aime : Le grand nombre de sonneries disponibles, pour un réveil adapté à nos envies.

h) Runtastic Heart Rate

Les problèmes cardiaux sont devenus l’une des principales causes de mortalité dans nos sociétés, c’est pourquoi il peut être intéressant de surveiller son corps. L’application Heart Rate de Runtastic utilise la caméra de votre smartphone afin de tracker votre rythme sanguin au bout des doigts. Vous pouvez ensuite enregistrer les mesures, les partager sur des réseaux sociaux, ou les utiliser pour améliorer votre mesure sur Runtastic.

Ce qu’on aime : La mesure très simple qui n’utilise que la caméra, ce qui limite l’usage d’éléments extérieurs.

i) Stop smoking

Stop Smoking favorise votre arrêt de la cigarette en utilisant des mécaniques de gamification. Vous mettez en place des objectifs et gagnez des récompenses virtuelles au fur et à mesure de votre évolution. L’application vous donne également des conseils pour ne pas perdre votre motivation, et vous explique en temps réel comment votre état de santé s’améliore.

Ce qu’on aime : Le compagnon numérique, un genre de Captain America qui se charge de vous motiver à arrêter de fumer.

j) Dreamboard

Dreamboard est un journal des rêves très simple d’utilisation. Vous n’avez pas forcément à raconter le rêve dans le détail : il vous suffit de présenter la couleur dominante, l’humeur du rêve, les éléments principaux, etc. Cela améliore la vitesse de transcription et vous évite de les oublier avant de les enregistrer. L’application dispose d’un journal qui vous montre la teneur de vos rêves sur une seule page, vous évitant de devoir parcourir chaque fiche une à une.

Ce qu’on aime : L’interface simplifiée et optimisée pour enregistrer les rêves le plus rapidement possible.

Et vous, quelles sont vos applications Android préférée ?

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Difficile de trouver un capteur qui s’adapte à la pratique du snow ou du surf. Sensible à l’eau, aux chocs, au froid ou à la chaleur… Il est facile d’exploser son Jawbone ou son Fuelband dans ces conditions. On vous avait déjà parlé du LIT, une montre connectée bourrée de technologie, voici le TRACE !

Vous trouvez que les applis comme Runkeeper ou Runtastic sont un peu trop « molles » pour vous suivre ? Vous n’êtes pas satisfaits par les footing du dimanche et le tracking du Velib, vous voudriez aller plus loin ? Voici peut-être la solution : le TRACE est un petit boitier de 5cm de diamètre sur 2cm de haut, vendu avec un support permettant de l’attacher sur n’importe quelle surface solide (comme une planche, ou un ski). Il contient un accéléromètre/gyroscope à 9 axes, un système GPS très précis, le tout piloté par son propre processeur interne (vous n’avez donc pas forcément besoin d’emporter votre smartphone avec vous).

Le TRACE est capable de mesurer un très large panel de mouvements complexes, comme des figures en skate ou en snowboard, et peut ainsi calculer la vitesse en ligne droite, la hauteur de saut, la vitesse de rotation, la distance parcourue et les calories dépensées. Conçu par des sportifs pour des sportifs, il peut reconnaître vos 360, backflips et autres ollies, et vous en donner une mesure précise afin de disposer des moyens pour améliorer votre technique. Une fois votre session terminée, vous pouvez le connecter à votre smartphone via Bluetooth pour récupérer les données sur l’application dédiée.

Cette application stocke vos données et les organise selon le sport que vous venez de pratiquer, ce qui lui permet des mesures plus justes qu’une application généraliste. Elle vous donne l’accès à des cartes GPS et des graphiques de performances, et peut en outre vous permettre de partager vos succès avec vos amis. Elle joue à la fois le rôle de centre de stockage et de réseau social, pour vous aider à vous dépasser physiquement, et à comparer vos progrès avec d’autres utilisateurs.

Le TRACE a réussi une levée de fonds sur Kickstarter et devrait être disponible d’ici Mars 2014 aux Etats-Unis, pour la somme de 149$.

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On pourrait croire que le mouvement du Quantified Self est relativement récent. C’est assez vrai avec l’ampleur qu’il prend tous les jours actuellement, mais les premières applications de tracking remontent maintenant à quelque temps, tout de même. Certes, cela est facilité avec la baisse des coûts des composants, et la miniaturisation des bracelets, trackers et l’amélioration des capacités des Smartphones, mais on peut aujourd’hui retrouver traces de quelques « dinosaures » du quantified self.

Nul doute que RunKeeper est à classer parmi eux : l’application de tracking de ses activités sportives fête ce mois-ci ses 5 ans, et publie pour l’occasion une infographie reprenant les chiffres les plus marquants de sa déjà presque longue histoire…

On peut retenir :

• que 1,5 milliard de kilomètres ont été « trackés » par l’application, soir un voyage aller vers Saturne, 8 vers le soleil, 3277 vers la lune et l’équivalent de 31470 tours du monde (pas mal !)
• que l’équivalent de 313 millions d’hamburgers ont été engloutis sous forme de calories brûlées
• que 57% de l’activité est constituée par les joggueurs
• que mis bout à bout, les activités trackées représentent 15700 ans (il y avait encore des mammouths à l’époque )
• que 22 millions de personnes utilisent aujourd’hui Runkeeper

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C’est l »été, on prend le temps de faire un peu de sport chez TuttiQuanti : on emmène évidemment avec nous tout un tas de trackers pour suivre nos activités et trouver l’inspiration pour nos articles, au retour du running et avant sieste, séance piscine, pétanque ou apéro.

C’est au tour aujourd’hui de RunKeeper, sûrement l’appli de tracking de course à pied le plus visible, et ancien.

Allez, petit tour en images :

Chaussures au pied, c’est parti pour une petite session de running. Je désactive la diffusion en direct de ma course, on ne sait jamais, si j’ai une flemme terrible au milieu de mon run, ce serait dommage d’en faire profiter tous mes amis FB

Dès que l’on se met à courir, on obtient des indications sur le rythme de course, idéal pour voir très rapidement si vous avez tendance à accélérer ou au contraire à un peu baisser le pied.

A la fin de la course, vous pouvez voir votre parcours, le kilométrage (ici en miles, mais parce que je ne l’avais pas réglé avant de courir), et vous pouvez même ajouter une photo pour vous créer un journal de vos sorties un peu plus sympa. A noter les deux petits boutons de partage Facebook et Twitter.

Dès votre première course achevée, l’application prend son rôle de « coach », et vous propose de créer un ou des objectifs : nombre de kilomètres, rythme de course…

Voilà les exemples d’objectifs que vous pouvez vous fixer.

L’appli donne également la possibilité de suivre l’évolution de son poids, en déclaratif ou en reliant d’autres capteurs proposés par des partenaires de l’entreprise.

Pas de pub dans RunKeeper, mais des suggestions pour passer en mode Premium. A l’usage, le mode gratuit est déjà très chouette pour ceux qui ne font pas non plus de la course une affaire d’état !

RunKeeper est aussi un site Internet : toutes les stats que vous avez dans votre poche sur votre smartphone se retrouvent en quelques clics sur votre ordinateur. Ici mon « dashboard » de suivi des sorties (de « ma » sortie pour être plus précis).

RunKeeper joue aussi parfaitement son rôle de motivateur (outre avec les défis que vous vous donnez et avec les « programmes d’entraînement » que l’appli vous propose de suivre) en vous mettant un peu en concurrence avec vos amis (que vous choisissez parmi vos amis Facebook ou décidez d’inviter vous-même).

Clin d’oeil très sympa avec la page d’erreur 404 du site : apparemment, vous vous êtes perdu(e) !

Vous pouvez aussi (re)lire notre test de MapMyRun, qui avec une approche un peu différente fournit à peu près les mêmes services de tracking de sport.

Et vous, vous utilisez quoi comme appli de suivi de vos activités de sport ?

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Second chapitre de notre série sur la science-fiction chez Tutti Quanti. Hier, nous avons parlé de la manipulation des données personnelles, par le biais du film Bienvenue à Gattaca. Aujourd’hui, nous allons parler de l’augmentation de soi : question essentielle quand on utilise des objets connectés comme des montres ou des capteurs.  Pour y parvenir, nous allons nous pencher sur l’un des meilleurs jeux de l’année 2011 : Deus Ex Human Revolution (DEHR).

Synopsis : Le jeu est situé en 2027, à l’avènement de la cybernétique et du transhumanisme. L’homme peut désormais remplacer les membres de son corps, afin de se déplacer plus rapidement, de voir à travers les murs. Dans ce contexte naît un conflit entre Sarif Industries, une multinationale productrice de ce nouveau concept, et ses détracteurs. Sarif Industries prétend que ce procédé pourrait améliorer la vie des gens. Mais ses opposants affirment qu’en devenant un cyborg, l’être humain devient dépendant d’une substance coûteuse, la neuropozyne, censée les aider à éviter tout rejet de la prothèse cybernétique. 

Adam Jensen, ancien agent du SWAT, s’est reconverti dans la sécurité privée à la suite de l’échec d’une mission qui a abouti à un massacre. Il travaille alors comme chef de la sécurité pour Sarif Industries, un des leaders du marché de la biotechnologie. L’activité principale de cette entreprise est l’augmentation mécanique d’êtres humains. Lors d’une attaque menée par un groupe de mercenaires dans un laboratoire de Sarif Industries, son ex-compagne Megan Reed, scientifique de génie, disparaît avec son équipe de chercheurs, tous déclarés morts. Adam est quant à lui blessé par balle à la tête, quasi-mortellement, par Jaron Namir, leader du groupe d’attaque. Pour le sauver, Sarif va devoir lui greffer des augmentations, afin de remplacer ses bras, ses jambes, et une partie importante de sa cage thoracique — il lui sera greffé davantage d’implants que ce que son état médical nécessite. Ils en profitent aussi pour lui rajouter des implants neuraux, lui permettant d’amplifier ses capacités d’analyse. Après six mois de convalescence, Adam Jensen est de nouveau sur pied.

DEHR pousse donc le concept de l’amélioration de soi au plus haut niveau : les objets ne servent plus seulement à quantifier l’humain pour l’améliorer, mais s’insèrent directement dans l’humain pour « l’augmenter ». Cette philosophie nous vient d’un courant de pensée plus large que l’on nomme le transhumanisme. Les adeptes de ce mouvement estiment qu’il est légitime que l’être humain s’améliore, dès qu’il en aura les moyens, en substituant ses propres capacités par des objets technologiques plus performants. Comme on le verra, la question est loin d’être aussi simple.

Le jeu adopte un point de vue à la première personne, et pas seulement dans le gameplay : nous n’en savons pas plus qu’Adam, nous voyons à travers les verres teintés d’orange de ses lunettes, sur lesquelles s’affichent les informations tactiques nécessaires. DEHR nous offre la vision interne d’un personnage bien spécifique, un post-humain, largement cybernétisé, contre sa volonté. Adam Jensen est donc, tout entier, la question à laquelle le joueur devra répondre : La technique peut-elle, et doit-elle, améliorer l’humain ?

Dès la séquence d’introduction, Adam est confronté à son alter-égo : Jaron Namir. Cybernétisé comme lui, mais travaillant pour des puissances occultes (aux yeux du joueur), il invite, par la violence, le protagoniste dans l’univers cybernétique. S’en suit une longue cinématique d’introduction montrant Adam être transformé en cyborg, entrecoupé de flashs de sa vie avec Megan. On comprend donc par cette transformation qu’Adam servira de vecteur plus que d’acteur du changement.

Adam est-il devenu plus ou moins qu’humain en remplaçant une partie de son corps ? Dans un sens, il s’est amélioré : il est plus fort, plus efficace, il peut perforer un mur à coup de poing, tomber d’un immeuble de cinq étages sans problèmes, et pirater n’importe quel système informatique. Mais dans un autre, il y a perdu : devenu à moitié machine, il est l’outil de son concepteur, David Sarif, qui l’envoie sur les missions les plus périlleuses. À mesure qu’il démêle l’écheveau de mensonges tissés autour de lui (notamment sur ses origines), il comprend sa position « d’être utilitaire », toujours à courir après la vérité sans pouvoir l’atteindre.

Le système d’expérience, dans le jeu, est très intéressant. Adam possède déjà toutes les augmentations à l’intérieur du corps, mais ne peut pas les activer dès le départ. Il doit attendre que son corps s’habitue. À chaque action qu’il entreprend, il reçoit un feedback sous forme de points d’expérience. Ces points lui permettent de débloquer des augmentations ou d’améliorer sa maîtrise de celles-ci. De la même manière que lorsque vous faites un effort avec un Basis accroché à votre poignet : celui-ci vous renvoie des informations qui vous aident à devenir plus performant. La cybernétique, avenir du « quantified self » ?

L’univers où évolue Adam (et donc le joueur) est en situation de crise, entre acceptation et opposition aux augmentations. Les uns embrassent cette technologie et remplacent volontiers leurs membres, quand d’autres s’y opposent par conviction ou par pragmatisme (d’autant plus justifiable que ces modifications nécessitent un traitement médicamenteux coûteux et continuel). L’apogée se produit lors d’une scène vers la fin du jeu. Par le biais du leader de la chirurgie augmentatrice, l’un des antagoniste parvient à faire appliquer à tous les « augmentés » une puce permettant de contrôler leurs actes. On rejoint ce que l’on disait dans notre article d’hier : peut-on confier toutes nos données, et dans ce cas ci, jusqu’au contrôle de notre propre corps, à des groupes privés ? Qui plus est, unifiés sous une même direction ?

Le « quantified self » est une forme d’augmentation. Si les objets techniques sont encore, pour l’instant, extérieurs à nous (vraiment ?), il n’en reste pas moins que la technique nous aide ici à nous améliorer. Mais jusqu’à quand ? Est-ce l’homme qui court à l’aide de la machine, ou la machine qui pousse l’homme à courir ?

Après avoir parcouru la Terre pour retrouver Megan et comprendre pourquoi on l’a attaqué, Adam Jensen se retrouve dans une installation nommée Panchaïa. Les augmentés de la planète sont tous devenus fous et dangereux, lui excepté. Il vient de combattre un organisme bâtard, mi-homme mi-machine, aux possibilités colossales, mais dénué de toute humanité. Il est face à un choix :

• Laisser la technologie se développer sans contrôle ;
• La réserver à une élite mondiale éclairée ;
• L’éradiquer totalement ;
• Se suicider en emportant toutes les preuves, et laisser l’histoire suivre son cours, sans influences.

DEHR prend donc une hypothèse de travail (l’augmentation de son propre corps par la technique) et la pousse à son paroxysme. Comme toute oeuvre de science-fiction, il faut ajouter qu’il s’agit bel et bien de fiction, un état extrême, bien plus lointain que ceux auxquels nous sommes confrontés. Pourtant, cette fiction peut nous aider à étudier le « quantified self » grâce à cette question : Quel est l’influence de la technique sur l’homme ?

On peut considérer que la technique a une bonne influence. Quantifier ses performances permet de mieux les appréhender, de savoir exactement sur quel point travailler. On enlève l’incertitude et on constate exactement la progression en cours. En partageant ces résultats, on crée une émulation entre les participants, qui vont, chacun à leur tour, vouloir battre les records. Le quantified self permet d’en apprendre plus sur soi-même, pour pouvoir réagir à une situation critique (avec des capteurs comme Asthmapolis, par exemple).

On peut considérer aussi que la technique dévoie l’acte. Un problème vient précisément de ce qui n’est pas compté : Runkeeper compte vos pas, mais compte-t-il le plaisir que vous avez à marcher ? À partir de quand commence-t-on à marcher pour satisfaire cette application qui insiste pour que vous bougiez, plutôt que pour soi ? Est-il possible de faire un bon repas quand une balance vous le déconseille, et quand la Hapiforks vous dit comment le manger ?

Prises indépendamment, ces technologies sont anodines et ont des atouts indéniables. Ensembles, elles risquent de former un carcan qui enferme l’utilisateur dans une routine de tâches paramétrées, et en faire une sorte de robot. La question est ouverte, comme à la fin du jeu, le choix nous est offert. La solution est sans doute de faire preuve de retenue et de raison dans nos usages, ne pas oublier que l’outil sert l’homme, et non l’inverse. Reste à savoir si nous en sommes capables.

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Cette semaine, une série spéciale sur Tutti Quanti. Comme toute pratique novatrice, le quantified self pose des questions, de même que l’interconnexion de plus en plus forte entre nos objets du quotidien. Il y a un genre qui explore le futur, et qui tente d’imaginer ce que vont donner demain les technologies d’aujourd’hui : la science-fiction. Alors, que pense la science-fiction de tout cela ? C’est ce que nous allons voir cette semaine. Pour commencer, un classique : Bienvenue à Gattaca.

Synopsis : Dans un monde futur, on peut choisir le génotype des enfants. Dans cette société hautement technologique qui pratique l’eugénisme à grande échelle, les gamètes des parents sont triés et sélectionnés afin de concevoir in vitro des enfants ayant le moins de défauts et le plus d’avantages possibles. Bien que cela soit officiellement interdit, entreprises et employeurs recourent à des tests ADN discrets afin de sélectionner leurs employés ; les personnes conçues de manière naturelle se retrouvent, de facto, reléguées à des tâches subalternes. Gattaca est un centre d’études et de recherches spatiales pour des gens au patrimoine génétique impeccable. Jérôme, candidat génétiquement idéal, voit sa vie détruite par un accident tandis que Vincent, enfant naturel, donc au capital génétique « imparfait », rêve de partir pour l’espace. Chacun des deux va permettre à l’autre d’obtenir ce qu’il souhaite en déjouant les lois de Gattaca.

L’univers de Gattaca est fait de chiffres et de données, exploitées en direct. Ces données, principalement génétiques, rythment la vie de la société dans laquelle se déroule cette histoire.  Celle-ci se trouve à une période charnière de son développement : la technologie permettant de choisir les gènes de son enfant est répandue, mais pas systématique. On a donc une cohabitation entre les « invalidés » (les enfants naturels) et les « valides » (les humains génétiquement modifiés). Au détriment des premiers, forcés d’occuper des postes subalternes. De la même manière, les technologies de mesure de soi en sont encore à leur balbutiement, il n’y a qu’à voir le nombre de projets innovants qui se lancent chaque semaine.

Vincent Freeman (Ethan Hawk), le personnage principal, est un « invalidés » qui emprunte les marqueurs d’identité d’un « valide » : sang, urine, cheveux, et même l’apparence. Il devient en quelque sorte un hacker de ce système unifié, il utilise sa logique contre lui. Tout cela pour un seul objectif : réussir à aller dans l’espace. Son alter-égo, Jêrome Eugène Morrow (Jude Law), procède de la même manière : enfant-éprouvette, né de la science, dont les jambes ne fonctionnent plus après une tentative de suicide, il décide d’offrir son identité à Vincent. Ce faisant, il se rebelle à son tour contre un système qui devait dicter son existence depuis sa naissance. Enfin, Irene Cassini (Uma Thurman) est une enfant-éprouvette également, mais le processus a échoué, elle est atteinte de problème cardiaque. Au début du film, elle symbolise la soumission à l’ordre : elle n’accepte pas ses sentiments envers Vincent car elle estime, par son génome, ne pas être digne de lui.

Cette tension serait anodine et peu efficace, si on oubliait l’ambiance générale du film : froide, aseptisée, réglementée de la même manière que le sont les vies des protagonistes. Les costumes sont sombres, complets noirs pour les hommes, tailleurs stricts pour les femmes, en nuances de gris et de noir. L’architecture est grandiose, monolithique et complètement déshumanisée. Malgré la foule, ils ne dégagent aucune vie. La lumière elle-même est terne, métallique, on ne trouve de la chaleur que lors des scènes de flashback, ou dans la scène de fin, au décollage de la navette.

Au final, le détournement des usages de cette société devient le salut des personnages :

• Vincent prouve qu’il est capable de participer au programme, malgré son génome, et décolle avec la navette.
• Jêrome se suicide dans son incinérateur domestique avec sa médaille d’argent de natation  autour du cou. Alors qu’il ne tolérait pas d’être toujours deuxième et jamais champion, celle-ci se transforme en or au contact des flammes.
• Irène apprend à se satisfaire de ce qu’elle est et à aimer Vincent, peu importe leurs codes génétiques respectifs.

Bon, mais quel rapport avec le quantified self ?

Excellente question, ami lecteur, c’est sympa de voir que vous suivez. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Gattaca ne rejette pas l’usage de donnée personnelle : aucun des personnages ne décide de s’enfuir sur une île déserte pour vivre sa vie à l’écart. Tous, à leur manière, utilisent le système totalitaire (au sens de « qui veut prendre en charge la totalité ») et aveugle contre lui-même.

La clé est dans la maîtrise des données. Les personnages de Bienvenue à Gattaca sont brimés car leurs données sont dirigées avant même leur naissance, par un système qui conditionne leur existence. Ils reprennent leur libre-arbitre et leur auto-détermination en « piratant » ce système. Le même risque existe avec le quantified self : si nous n’avions plus le contrôle des données que nous développons, nous pourrions perdre notre faculté d’en tirer nous-même des conséquences. Mais en gardant ce contrôle, nous devenons capables de maîtriser nos actes, et même de surpasser nos capacités. Lorsque l’on voit des projets comme Scanadu, qui permet de quantifier sa santé, ou Sceil, qui propose de manipuler nos propres cellules, on s’aperçoit que la question est réelle, et actuelle.

Pour le moment, heureusement, le problème ne se pose pas : l’interconnexion entre les capteurs est encore laborieuse, et les politiques de confidentialité des éditeurs sont solides (surtout après le scandale PRISM). Mais il n’y a qu’un pas du « quantified self » à « l’exposed self ». Que pourrait-il se passer demain ? On pourrait commencer à juger notre entourage en fonction des performances publiées sur Twitter. Puis, ensuite, choisir ses fréquentations en fonction des performances. Choisir le conjoint le plus efficace pour procréer, choisir la personne qui semble la plus performante pour faire du business, forcer ses enfants à publier toujours plus, pour se faire une forme de « réputation sportive ». À partir de là, on peut craindre l’exclusion de ceux qui ne participent pas à ce déballage.

C’est parce que cette technologie est encore balbutiante, parce que les éditeurs ne sont pas encore concentrés dans de grands groupes (comme Google ou Facebook) que nous pouvons nous poser ces questions. Parce que nous avons la capacité d’influer sur l’évolution d’une technologie qui nous est chère et qui va se développer. Le « quantified self » peut mener à l’amélioration de l’humain en général, ou à une société discriminatoire à la Gattaca. À nous de voir.

(Sources : Le blog de Mascha pour son étude de l’image dans le film, et Sens Critique pour des informations additionnelles.)

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Il aurait presque été indécent de notre part de faire un site sur le quantified self sans en parler : Runkeeper, l’une des applications sportives les plus connues. À première vue, on pourrait se dire qu’une appli qui dure aussi longtemps ne peut qu’être bonne. Mais qu’a-t-elle réellement dans le ventre ?

Runkeeper est une application qui peut enregistrer et évaluer vos performances dans 13 disciplines différentes (pour l’instant). Celles-ci vont de la course et la marche au ski de fond, au vélo ou même au fauteuil roulant (!). Bien évidemment, vous ne pourrez pas tout enregistrer en temps réel. Pour la nage, par exemple, cela risque d’être un peu dangereux pour votre matériel. Mais vous pouvez ajouter à volonté des données après l’activité.

L’application utilise votre GPS pour mesurer la distance parcourue et le dénivelé. Vous pouvez également renseigner votre poids, et l’application mesure ensuite la quantité de calories perdues lors des derniers exercices. Bien sûr, on est loin de la débauche d’options des capteurs les plus récents. Mais Runkeeper fait le travail, l’enregistrement est précis, la configuration rapide. On ne lui en demande pas plus : c’est une application sans excès. On peut ajouter au passage qu’elle permet de lire la musique de votre téléphone sans sortir de l’app. C’est gadget, mais utile.

L’interface est bien pensée et vous donne accès à toutes les infos nécessaires d’un seul regard.

Runkeeper vous encourage régulièrement à inviter vos amis à télécharger l’application. Il comporte une grosse composante sociale : vous pouvez partager des défis ou des résultats, et comparer vos efforts avec ceux de vos proches. Cela vous permet de rester motivé et de dépasser vos limites. Vos proches peuvent même vous suivre en direct  pendant que vous êtes en plein effort, et vous encourager (version premium uniquement).

Une fois votre activité terminée, vous pouvez vous connecter à la version fixe de l’application, sur votre ordinateur. Celle-ci est plus développée, elle vous donne accès à une vue satellite de vos performances, et à l’ensemble des activités que vous avez exercé récemment.

On pourra, pour finir parler de la version premium. Celle-ci vous offre beaucoup plus de données sur vos performances, et comme dit plus tôt, permet le suivi en direct. Le tout pour 4€/mois ou 15€/ans environ. Pas forcément indispensable, mais appréciable. Runkeeper est disponible gratuitement sur iOs et Android.

Un aperçu de l’interface pc.

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Withing a sortit une balance connectée pour toute la famille. Intelligente et plutôt belle, la WS-30 s’utilise avec une application iOs et Android. Elle devrait vous permettre de gérer votre poids au kilogramme prêt, mais pas seulement. Avec sa batterie de capteurs en tout genre, la WS-30 est bien partie pour devenir votre compagnon santé quotidien.

Le design est propre et sobre, à un point qu’Apple pourrait hurler au plagiat (again)

Pour utiliser pleinement les fonctionnalités de votre WS-30, vous aurez besoin d’un smartphone sous système iOs ou Android. Après avoir téléchargé l’application correspondante, la balance se synchronise automatiquement. Vous n’avez plus qu’à l’utiliser. Une technologie nommée « position control » indique les différentes manières de se placer pour faire fonctionner les capteurs, la pesée prend donc un peu plus de temps qu’avec une balance standard. D’autant qu’il faut bien transmettre les données au smartphone.

Alors, qu’est-ce qu’elle mesure, cette balance ?

• Le poids (et c’est plutôt une bonne chose)
• l’IMC (indice de masse corporelle)
• Le rythme cardiaque

Le tout avec précision, s’il vous plaît. Chez Tutti Quanti, ce qu’on aime particulièrement, c’est la reconnaissance de l’utilisateur. La WS-30 peut discriminer (dans le bon sens du terme) les personnes qui l’utilisent, en se basant sur les informations qu’elle a déjà collecté, pour envoyer ses données vers le bon profil. C’est à dire que vous n’avez à régler la balance qu’une seule fois par personne. Sacrément pratique au quotidien.

L’application compile les données et vous rend le tout dans un graphique plutôt lisible, avec l’IMC. Vous pouvez, partant de là, mettre en place un objectif d’amélioration de votre santé, par exemple une perte de poids en un temps donné. Withing s’est associé à de nombreuses applications pour vous fournir le service qui correspondra à vos besoins. De Runkeeper à Fitbit, en passant par Jawbone, vos données peuvent être exploitées au maximum. Celles-ci sont stockées dans le cloud, mais de manière totalement sécurisée, pour éviter les infractions à la vie privée.

Evidemment, Withing s’intègre aux réseaux sociaux pour créer une dynamique avec les autres utilisateurs. La balance est déjà disponible, actuellement au prix de 99,95€ TTC

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